Alors qu'est espérée la tenue de dates de concerts de Dead Can Dance pour 2021, la nouvelle du jour n'offre pas la moindre des surprises : Brendan a sorti le 20 novembre (hier) un nouvel album solo "dédié à tous les réfugiés, passés, présents et futurs" en forme d'hommage personnel à la musique Rebetiko. L'album peut être commandé ici et est à découvrir là.
Orchestrations acoustiques, à la fois peu démonstratives et pleines de superbes. Les amateurs de DCD ne seront pas dépaysés (le style de Brendan est unique) mais Perry propose en même temps quelque chose d'inédit et d'assez unique dans son parcours.
L'histoire vient de loin et lui seul peut la raconter. Il le fait en ces termes :
"Dans les cafés et tavernes grecs de la banlieue de Melbourne à la fin des années 1970, j'ai entendu pour la première fois, ce que plusieurs années plus tard, j'ai fini par identifier comme de la musique Rebetiko. Ces endroits étaient principalement les lieux de rencontre des migrants grecs qui arrivaient par vagues successives en Australie depuis la fin du XIXe siècle. ils étaient souvent peuplés de groupes de vieillards jouant au backgammon et sirotant de l'ouzo tout en écoutant de la musique laika et rebetiko.
Il se trouve que j’avais moi aussi été un migrant vers ces climats du sud depuis l’Angleterre quelques années plus tôt et, par chance, notre moyen de transport pour ce voyage de six semaines était un vieux navire grec appelé Ellinis. C'est à bord de ce navire que ma propre odyssée musicale a commencé alors que j'apprenais à jouer de la guitare.
Au fil des ans, mon amour pour 'tout ce qui est grec' n’a pas cessé, surtout en ce qui concerne la musique Rebetiko. J'ai amassé une collection considérable de musique enregistrée, d'instruments traditionnels et de souvenirs au fil des ans, lesquels me donneraient finalement l'inspiration et l'éducation précieuses et nécessaires pour être en capacité d'enregistrer certaines de ces merveilleuses chansons. Le fait qu'il n'y ait pratiquement pas eu de versions enregistrées de chansons Rebetiko chantées en anglais a également été une grande surprise pour moi, et a finalement été la principale motivation m'amenant à partager ces morceaux avec un public anglophone, mais aussi de piquer la curiosité des traditionalistes die-hard."
L'ensemble des instrumentations, sur l'album, est assuré par Brendan Perry. Songs Of Disenchantment a été arrangé, enregistré et produit aux studios Ker Landelle. La photographie de couverture revient à Konstantinos Athanasiou (Koutsavakis inconnu, Athens, 1880 - © Yiakoumis / Kallimages, Paris) et le design est signé du renommé Chris Bigg.
Songs of Disenchantment - Music from the Greek Underground - tracklist :
01. Bring me a Cup of Wine
02. Gypsy Girl
03. In the Basement
04. The Hash-Den Owner
05. O Memetis
06. In the City's Hammam
07. Tonight in your Neighbourhood
08. You were Barefoot
09. The Pickpockets
10. Christos, play the Bouzouki
