Un single menaçant et une égérie afterpunk qui sort son prochain album solo sur le label historique de The Cure : les signes avant-coureurs sont bons. La femme de Savages (à l'affiche aussi de Différente, de Lola Doillon, au cinéma en juin) est de retour avec You, Heartbreaker, You, un disque réalisé par elle-même et le fidèle Johnny Hostile.
Et le bruit annoncé par le single, "Broken Rib", n'est pas le fruit du hasard. Comme si 2025 formulait une réaction aux exposés versatiles, ambiancés et mélodiques de l'opus I, ce To Love Is To Live qui date, déjà, de 2020 (et qui a été suivi d'un disque collaboratif avec Bobby Gillespie, de Primal Scream) : "Je savais que si je devais chanter à nouveau, cela devait commencer par un cri", dixit Beth. "Je pense que nous vivons à une époque où soit nous devons apprendre à crier très fort, soit apprendre à chuchoter."
Le son du single se présente comme celui "d’un cœur qui ne cesse de se briser, mais qui continue d'en vouloir encore". Le cœur bat, vous êtes encore là et tant pis si autour de vous tout vous semble partir à vau l'eau. Vous êtes en vie, faites ce que vous avez à faire.
Et le son du single ne semble pas devoir être un simple effet d'annonce.Il y en aura plus, plus de bruit encore : "Je voulais faire un disque punk", déclare-t-elle aujourd'hui au NME, "je voulais un son agressif et que l'album commence par un cri (...). C'est ce que j'ai ressenti : le monde était brisé, j'étais brisée, mais ce n'est pas triste. Comment une chanson peut-elle recomposer ces fragments ? Est-ce comme la bête de Frankenstein ? Je n'essaie ni de peaufiner ni de cacher."
Prochaines apparitions live programmées pour les 28 et 29 Août au Rock'n'Roll Circus des Queens of The Stone Age.