Dirigé une nouvelle fois par Nicolas Medy, le nouveau clip de Mansfield.TYA vient à point nommé pour lancer une tournée de cette fin octobre à avril, avec une date supplémentaire en novembre 2022 à L'Olympia.
Après une intro très jeu vidéo (survol d'une étendue d'eau puis entrée dans un bâtiment futuriste, certains y voient une analogie inversée avec la série des tableaux L'Île des Morts de Böcklin), on revient aux fondamentaux qui avaient conduit au notable succès de "Auf Wiedersehen" (pas loin de 400 000 vues). Une cavalière, une autre femme vêtue de rouge, des vieux murs, des enchaînées maquillées comme pour un Mad Max. Les années 2020 revisitent les années 1980, le Moyen-Âge et les fantasmes fin de siècle du fantastique noir.
Rebeka porte une sorte de pin-top très tendance, les pistes de voix sont superposées aux différents personnages et la sensualité est de mise avec des retrouvailles entre les détenues ; un prisonnier les écoute, dans une autre geôle. Les tons brumeux et flous au départ ancrés dans des ton dorés se font progressivement plus argentés, alchimie digne d'un Pégase (ses ailes sont en argent et son cœur est en or). Le clin d'œil à la pochette du 45 tours "Fade to Grey" de Visage est amusant. Le final sur cette prison est bien kitsch et indique une suite à venir.
Opinion : Indépendamment des qualités technique et esthétique maîtrisées, j'ai du mal à suivre Mansfield.TYA à travers ce regard. Je n'associe pas vraiment le groupe à cet univers à la Mylène Farmer, avec un second degré dans le rétro et un décalage assumé. En live, cette dimension n'est pas non plus celle mise en place. L'ensemble des films est cohérent et nous verrons peut-être par la suite ce que cela signifiait.
