So much potential gone to waste because of fears
My comprehension of what happens disappears
Don’t waste your time on tiny insecurities
So much attention, overwhelmed and I can’t breathe
Les premiers mots, premières vibrations de voix. Les chiens font-ils des chats ? Non, probablement pas, quoique si quelques traits caractéristiques carcactérisent les contours du son de la fille de Gary Numan, de copie 100% conforme au cher père il n'est pas question ici. Certes, vous allez retrouver dans ce premier titre de Raven une étrangeté onirique et glaciale, ce feeling "du sérail", dérangé voire déprimé et que l'on doit aussi, certainement, à l'influence du producteur Ade Fenton (proche de la famille et collaborateur régulier de Gary) - mais la voix de Raven donne au rendu final une rondeur et une féminité distinctes. C'est son truc à elle, d'abord.
Le décorum, sombre, met en valeur une production orientée low tempo / electro / dark trip hop, à la manière d'un Collide un peu plus soft en rendu. Les suites mélodiques de ce premier morceau (sur une série de trois au total, deux de plus devant paraître dans les prochains mois) provoquent une impression de familiarité. Le son est mûr, Fenton est un orfèvre, et Raven défend son bifteck. Nathan Boddy and Matt Colton, pas inconnus au bataillon, ont aussi travaillé sur l'ingénierie du son. La vidéo, soignée, est signée Kassandra Powell. Bon décollage, Raven.
