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Les incessants crépitements de l'ombre

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Musique
13/05/2020

Vision Video

Premier format single

Genre : post-punk / new wave
Contexte : nouvelle vie / nouvelles vagues
Posté par : Emmanuël Hennequin

Après avoir servi en Afghanistan, déchiré par la guerre, l'officier d'infanterie de l'armée et leader de Vision Video Dusty Gannon est rentré chez lui. Désir de servir les autres : une nouvelle ligne de front s'est dessinée et Gannon devient ambulancier et pompier. Ces expériences sous-tendent la création et l'écriture de Vision Video, nourrissant un regard sérieux sur le côté sombre de l'humanité, traité selon le discours de la promotion à travers un "filtre rétro-gothique".

Formé en mars 2018, Vision Video porte le nom d'un magasin de location vidéos d'Athens aujourd'hui disparu. Un choix dicté par la nostalgie d'un rituel du vendredi soir : la location de films d'horreur. Vision Video se compose des personnes de Dusty Gannon (chant, guitare), Emily Fredock (chant, claviers), Jason Fusco (Shehehe, claviers) et du bassiste Dan Geller (I Am The World Trade Center, The Agenda).
Et il faut des gens pour faire un disque. Leurs premiers morceaux ont été enregistrés et mixés par - vous lisez bien - Tom Ashton (The March Violets, Clan of Xymox) aux studios Sub Von, et masterisés par Joel Hatstat au High Jump. "J'ai rencontré Tom lors d'une soirée gothique où j'officiais en tant que DJ il y a quelques années. Je suis un grand fan de March Violets depuis mon adolescence."

D'inspiration eighties post-punk/new wave/gtohic rock, le son de Video Vision prend aussi à la source du disco punk des années 2000. Il en résulte un son croisant goth, shoegaze, pop et punk rock dansant. Une formation fruit comme souvent des hasards de la rencontre : "J'ai travaillé avec Jason au bar du Georgia Theatre et lui ai parlé de certaines chansons de genre goth-rock et post-punk sur lesquelles je travaillais alors. Il a très vite proposé de jouer de la batterie. Finalement, nous avons rapidement composé trois ou quatre morceaux. C'était organique, sans effort. Dan a entendu parler de nous par le biais d'amis communs. Il avait juré ne jamais jouer dans un autre groupe - mais nous l'avons sorti de sa retraite, pour ainsi dire." Un type repéré avant : "J'avais l'habitude de me faufiler dans le Go Bar pour voir les soirées Dan DJ et jouer avec son groupe de synthpop I Am The World Trade Center. J'étais fasciné par la façon dont ils attiraient la foule. Cela a eu un impact énorme sur mon désir de jouer", dixit Gannon.
Emily a vite rejoint la troupe, et tout s'est bouclé.

Le texte d' "In My Side" (un son enlevé et new-orderien) se penche sur la recherche de normalité dans les relations intrinsèquement toxiques ou préjudiciables. "Il est facile de comprendre, conceptuellement, que quelqu'un n'est pas bon ou sain pour vous, mais la réalité est souvent tellement plus complexe... nous ne choisissons pas qui nous aimons. Dans la chanson, je compare cete situation au fait d'être traqué par un tueur en série. C'est aussi une sorte d'hommage aux slashers et films d'horreur des années 1980. L'idée est que vous pouvez tenter de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour vous tenir loin de cette personne, il reste parfois impossible de fuir ses sentiments, et ce malgré tous les drapeaux rouges", explique Gannon.
"La face B 'Inked in Red' est une chanson que j'ai écrite pour essayer de trouver un sens à la vie d'après-guerre. J'ai été formé pour être un bon soldat, dont le travail a consisté à tuer, et ça pendant si longtemps... J'ai eu beaucoup de mal à me voir m'intégrer dans la société civile. C'est une chanson sur le fait de vous sentir comme si vous étiez au mauvais endroit au mauvais moment, et que ça ne changera jamais, même si vous faites tout ce que vous pouvez pour trouver un sens et un bonheur."

Le single "In My Side / Inked In Red" est disponible sur toutes les plateformes numériques, et le premier album est attendu plus tard cette année.