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Album
21/05/2021

Perturbator

Lustful Sacraments

Label : Blood Music
Genre : dark synth
Date de sortie : 2021/05/28
Note : 90%
Posté par : Vänessa Lobier

S’il est un artiste dans le milieu de la synthwave qui sait se renouveler, c’est bien Perturbator. Sans doute est-ce dû à la variété des influences de James Kent, dont on connait l’intérêt son intérêt pour le black metal, mais aussi pour la culture cyberpunk. Cette diversité se retrouve également dans ses autres projets tels que L’enfant De La Fôret, qui se situe dans une veine dark ambient ou encore son nouveau groupe Ruins Of Romantics - formé notamment avec Medhi Thepegnier de Hangman’s Chair - qui lorgne du côté de la darkwave.

Lustful Sacraments est en somme un condensé de ces différentes influences. On y retrouve bien entendu de gros morceaux synthwave, mais le son s’est enrichi, notamment grâce aux guitares qui apportent une vraie touche gothique à l’ensemble, et à l’omniprésence du chant. L’ambiance de ce nouvel opus est posée dès le (trop court) titre d’introduction et l’enchaînement avec le morceau éponyme – sur lequel on peut entendre la voix de James – et celui-ci est des plus réussi. Ce titre assez lent et noir, contraste assez fortement avec le suivant, "Excess", sur lequel le chant est confié à Maniac 2121 avec des synthés gonflés à bloc et un rythme assez fou. "Death of the Soul", qui avait été le premier extrait de l’album, s’inscrit dans cette même veine, un véritable tube darksynth dont Perturbator a le secret.

Mais finalement, c’est lorsqu’il se fait le plus sombre et le plus lourd que Lustful Sacraments est le meilleur. Outre les deux premiers titres, on retrouve cette ambiance sur "Secret Devotion", en duo avec True Body, qui possède un petit côté She Wants Revenge. Cela dit, c’est probablement sur "Dethroned under of funeral Haze" que la fusion des genres s’avère la plus visible. Le titre dégage en tout cas une atmosphère assez incroyable. On retiendra aussi le très beau titre final, sur lequel Perturbator est accompagné par Hangman’s Chair.

Une fois de plus, James Kent a démontré qu’il était passé maître dans l’art de transcender la synthwave et que ce genre ne saurait être limité à des néons flashy et des claviers cheap. Lustful Sacraments est un album profond et complexe qui s’apprivoise au fil des écoutes avec plusieurs morceaux dépassant les six minutes. Avec cette nouvelle direction, James a une nouvelle fois frappé un coup. Un très grand coup.

Tracklist
  • 01. Reaching Xanadu
  • 02. Lustful Sacraments
  • 03. Excess
  • 04. Secret Devotion (feat True Body)
  • 05. Death of the Soul
  • 06. The other Place
  • 07. Dethroned under of funeral Haze
  • 08. Messalina, Messalina
  • 09. God Says (feat Hangman’s Chair)